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Journée “classe inversée” à l’ESPE de Dijon

Programme

Conférence-inversée

Des classes inversées à la pédagogie participative et sociale :

L’école au défi des compétences du XXIe siècle

Le principe de la “conférence inversée” consiste à renverser la posture magistrale généralement induite par une conférence en demandant aux participants de consulter en amont une série de documents et à faire remonter leurs questions qui constitueront la structure de l’intervention. 

Les questions peuvent être transmises par mail (confinversee@outlook.fr) ou bien via le compte Twitter @MIL_Bertrand avec le mot-dièse #CliseDijon

Abstract

“Les cours à la maison et les devoirs en classe ?” “Du face-à-face au côte-à-côte ?” “De simples cours en vidéo ?” Que sont au juste les “classes inversées” dont on entend si souvent parler ?

Cette conférence-inversée a pour objectif de vous d’apporter quelques éléments de réponse en essayant de vous donner les clefs pour construire non pas UNE mais VOTRE classe inversée.

Documents à consulter

Intervenant

Mickaël BERTRAND est professeur d’histoire, géographie, Education Morale et Civique au lycée Anna Judic de Semur-en-Auxois. Il est également formateur, tuteur, et administrateur de l’association Inversons la Classe !


Atelier 1 : Les formulaires numériques, un outil pour accompagner vos élèves dans l’acquisition des connaissances

Formateur : Mickaël BERTRAND, professeur d’histoire, géographie, EMC, DNL anglais

GoogleForms et FramaForms vous permettent de créer des questionnaires numériques afin d’accompagner l’acquisition de connaissances en autonomie par les élèves.

En fonction des réglages choisis et de vos objectifs pédagogiques, vous pouvez permettre à vos élèves de coopérer, de bénéficier de plusieurs tentatives pour répondre, de recevoir une correction automatique, etc.

Avant le cours, l’analyse des résultats statistiques vous permet d’adapter au mieux votre enseignement aux réponses de vos élèves afin de remédier plus efficacement en classe aux éventuelles difficultés rencontrées.

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Atelier 2 : Plickers, un outil pour évaluer rapidement l’acquisition de connaissances

Formateur : Mickaël BERTRAND, professeur d’histoire, géographie, EMC, DNL anglais

Plickers est une application qui vous permet de réaliser des quiz et des sondages en classe avec un smartphone ou une tablette, sans nécessité d’équipement pour les élèves. Simple et efficace, elle vous permet :

  • d’évaluer les connaissances acquises grâce à une activité préparatoire ou à l’issue d’une séance de cours ;
  • de réaliser un sondage ou une évaluation diagnostique permettant d’introduire une séance.

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Atelier 3 : Les “classes inversées” dans l’enseignement de compétences linguistiques

Formateur : Cathia GAÏTA, professeur d’anglais et formatrice académique

Présentation d’exemples pour une mise en oeuvre des classes inversées dans l’enseignement du français et des langues étrangères.

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Atelier 4 : Les “classes inversées” pour développer l’autonomie et le travail en équipes

Formateur : Julien CREMOUX, professeur des écoles

Présentation de la mise en oeuvre d’une classe inversée en CM1/CM2 (cycle 3) permettant de réfléchir à l’organisation de la différenciation pédagogique par l’intermédiaires d’ateliers tournants dans le temps, mais aussi à la gestion de l’autonomie des élèves par l’intermédiaire du plan de travail, des gammes et des ceintures.  

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Atelier 5 : Mettre en oeuvre une “classe inversée” durant son année de stage, mission impossible ?  

Formateur : Baptiste RAMEAU, professeur d’histoire, géographie, EMC et ancien professeur-stagiaire à l’ESPE de Dijon en 2016-2017

Comment lever l’ ”auto-censure” et essayer d’autres pratiques pédagogiques pour diversifier les situations d’apprentissage ?

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Cette journée de formation s’inscrit dans le cadre de la #CLISE2018 (semaine de la classe inversée)

Cliquez sur l’image pour plus d’information

Pour une évaluation participative et sociale

Source de stress tant pour les élèves que pour les enseignants, les évaluations occupent une place centrale dans le système éducatif français. Encore très majoritairement associées à des notes et des moyennes, ces évaluations sont aujourd’hui utilisées à des fins qui sont parfois très éloignées de leur esprit initial. Selon les circonstances, on les mobilise en effet autant pour mesurer l’acquisition de connaissances, que la maîtrise de compétences, voire pour se prononcer sur une orientation, et parfois même porter un jugement sur la qualité du travail d’un enseignant et l’efficacité d’une réforme de l’éducation.

De l’élève aux parents, en passant par l’enseignant et l’administration, l’évaluation ne laisse en tout cas personne indifférent et mérite donc qu’on y accorde toute notre attention en espérant pouvoir en limiter les effets néfastes (démotivation, sentiment d’injustice, décrochage…), et au contraire en tirer tous les bénéfices en termes d’accompagnement dans les apprentissages.

Plan de l’article

  1. Les problématiques rencontrées
  2. Les pistes de solutions pour gagner du temps
    • Abandonner “les devoirs à la maison” au profit d’activités préparatoires non-discriminantes
    • L’évaluation automatisée
    • Abandonner les évaluations notées en cours de formation au profit de véritables évaluations formatives
    • L’évaluation par les pairs
    • Les outils numériques
  3. Les pistes de solutions pour gagner en efficacité
    • L’auto-évaluation
    • L’évaluation de confiance
    • Pour une évaluation véritablement différenciée
  4. Vers une application de suivi des élèves
    • Cahier des charges
    • Principales fonctionnalités
  5. Conclusion
  6. Orientations bibliographiques

I. Les problématiques rencontrées

Bien que les pratiques en termes d’évaluation ne soient pas homogènes (en fonction des niveaux, des disciplines et des enseignants), quelques problématiques communes reviennent régulièrement dans la littérature sur le sujet :

  1. Comment éviter d’entretenir, voire de renforcer par notre système d’évaluation des inégalités socio-scolaires déjà tellement criantes au sein de l’école ? Le rapport sur l’état de l’école publié chaque année par la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) montre à quel point les inégalités sociales et territoriales entre les élèves persistent dans notre système éducatif, à un niveau d’ailleurs bien supérieur aux autres pays de l’OCDE.
  2. Comment mobiliser l’évaluation au service de la lutte contre le décrochage scolaire ? Le cercle vicieux des mauvaises notes est en effet considéré comme l’un des facteurs prépondérants de la baisse de motivation chez les élèves potentiellement décrocheurs qui, à force de s’entendre répéter qu’ils n’ont pas les bases leur permettant de progresser, finissent par abandonner.
  3. Comment parvenir à se détacher d’une évaluation trop souvent calquée sur le modèle des examens alors que les instructions officielles nous invitent à évaluer en cours de formation bien d’autres compétences que celles mobilisées lors de ces épreuves certificatives ?
  4. Comment fournir des appréciations plus denses et plus objectives (sur les copies, sur les bulletins, sur le livret scolaire) qui ne soient pas vécues par les élèves comme une sanction, ni comme un jugement, mais comme un outil au service des apprentissages et de la progression des élèves ?
  5. Comment réduire le temps de travail fastidieux consacré à l’évaluation/notation des élèves au profit d’activités permettant la mise en oeuvre d’un véritable accompagnement dans le processus d’apprentissage ? Combien d’enseignants, après avoir vu les élèves ranger leur copie au fond du sac en jetant un simple coup d’oeil à la note, ont en effet été tentés de raccourcir leur temps de correction en s’épargnant la rédaction des commentaires dans la marge ? Combien d’élèves ont ainsi raté de précieuses occasions de progresser ? Cette situation est d’autant plus désespérante que le temps de correction des copies représente en moyenne 14% du temps de travail des enseignants et peut même atteindre 15,7% du temps de travail pour les professeurs des disciplines littéraires et les sciences sociales.

II. Les pistes de solutions pour gagner du temps

Abandonner les “devoirs à la maison” au profit d’activités préparatoires non-discriminantes

Il s’agit d’un des dispositifs fondamentaux de ce qu’il convient désormais d’appeler la “classe inversée”.

Les études les plus récentes sur le travail personnel montrent en effet que les devoirs à la maison sont généralement peu rentables et renforcent les inégalités sociales entre les élèves dont les parents (ou un substitut rémunéré) peuvent assurer un suivi et les élèves qui se retrouvent seuls le soir face à leur cahier et leurs difficultés. Le travail à la maison est par ailleurs souvent mal vécu par les élèves et leurs parents car il est souvent source d’angoisse, voire de conflits au sein de la sphère familiale qui aura tendance à en faire porter la responsabilité sur l’école.

Cela ne signifie pas cependant qu’il faille abandonner toute forme de travail personnel, mais uniquement celui qui pourrait mettre en difficulté l’élève lorsque le professeur n’est pas à ses côtés pour l’accompagner. Cela revient concrètement à abandonner les exercices d’application des compétences qui composent très majoritairement les “DM” évalués.

A l’inverse, on peut judicieusement remplacer ces devoirs à la maison par des “activités préparatoires” de bas niveau cognitif qui ont le mérite de responsabiliser les élèves dans la construction et l’avancement du cours, tout en libérant du temps de transmission des connaissances en classe au profit d’activités cognitivement plus exigeantes et souvent bien plus intéressantes pour les élèves.

Concrètement, je demande par exemple à mes élèves de Seconde de regarder une courte vidéo sur les Grandes Découvertes en complétant un questionnaire qui me permet de les accompagner dans l’acquisition des connaissances essentielles du cours. Après m’être assuré de la maîtrise de ces éléments en début de séance et avoir répondu à d’éventuelles questions, il nous est alors possible d’envisager ensemble une tâche complexe (de préférence différenciée) centrée autour d’un aspect plus précis des connaissances et/ou de compétences particulières.

Si les activités préparatoires ne sont pas systématiquement notées, la plupart des élèves le demandent car ils les réalisent généralement avec beaucoup de sérieux et comprennent rapidement l’intérêt d’une telle démarche.

L’évaluation automatisée

Lorsqu’il est mis au service de la pédagogie, le numérique constitue un moyen extraordinaire pour gagner du temps de correction, notamment dans le cadre de l’évaluation de l’acquisition des connaissances. Les dizaines de milliers d’enseignants qui utilisent désormais quotidiennement Google Formulaire ne s’y sont pas trompés. Que ce soit pour l’évaluation des “activités préparatoires” ou pour le contrôle des connaissances en fin de séquence, l’utilisation d’un questionnaire en ligne permet d’économiser des centaines d’heures de correction et des kilos de papier.

Précisons en préalable aux esprits les plus réfractaires qu’il ne s’agit en aucun cas de remplacer toutes les évaluations par des questionnaires à choix multiples (QCM). A l’inverse, il serait absurde de s’en passer lorsque cela peut permettre de gagner à la fois en temps et en efficacité.

Encore faut-il néanmoins avoir réfléchi au préalable à cet outil pour en cerner les potentialités et les limites pédagogiques. Par exemple, l’utilisation d’un QCM permet d’aller beaucoup plus loin qu’une simple récitation pour vérifier la maîtrise d’une notion car il permet, en modifiant la formulation, de distinguer l’élève qui a appris par coeur une définition sans la comprendre de l’élève qui a véritablement compris la notion et est en mesure de la réinvestir dans d’autres contextes. Le QCM possède néanmoins des limites intrinsèques telles que la place du hasard (dont la signification statistique devient néanmoins de plus en plus négligeable quand le nombre des questions augmente).

Le tutoriel ci-joint permet de découvrir les principales fonctionnalités de Google Formulaire et du module complémentaire Flubaroo permettant d’obtenir un tableau statistique des résultats de l’évaluation :

Abandonner les évaluations notées en cours de formation au profit de véritables évaluations formatives

La plupart des enseignants ont appris à distinguer l’évaluation sommative de l’évaluation formative. Si la première est généralement placée en fin de séquence afin d’établir un bilan de la somme des acquis à l’issue d’une phase d’apprentissage, la seconde s’inscrit dans le processus de formation, à un moment où l’élève peut mobiliser différentes ressources, travailler en équipe, prendre davantage de temps, etc.

Cependant, puisqu’elles portent le nom d’ “évaluations”, ces activités font très souvent l’objet d’une notation par les enseignants qui l’utilisent d’ailleurs parfois comme un moyen de s’assurer que l’exercice est réalisé avec suffisamment de sérieux par les élèves. Ces derniers l’acceptent d’autant plus volontiers qu’ils considèrent ces exercices comme une forme de rattrapage d’éventuelles mauvaises notes en évaluation sommatives (qu’ils appellent généralement les “contrôles”).

Sauf qu’en utilisant l’évaluation formative dans cette perspective, on minimise fortement son objectif initial, à savoir celui d’accompagner le processus d’apprentissage en apportant aux élèves un retour d’informations sur leur production favorisant la confiance et la motivation nécessaires au dépassement de leurs erreurs.

Même si l’enseignant explicite systématiquement la différence entre une évaluation sommative et une évaluation formative, même s’il applique des coefficients différents à ces activités respectives, il n’en demeure pas moins qu’aux yeux des élèves et de leurs parents, l’évaluation reste une évaluation tant qu’elle est notée ! Par conséquent, elle demeure stratégiquement une évaluation susceptible d’augmenter une moyenne qui, à la fin du trimestre, sera de toute façon l’élément principal pris en compte lors du conseil de classe.

C’est pourquoi il me semble judicieux de réfléchir à l’utilisation des évaluations formatives pour se libérer progressivement des notes. S’il n’est en effet pas encore possible de s’affranchir administrativement des notes (dont la docimologie a pourtant montré depuis longtemps les limites), une désintoxication en douceur est envisageable afin de ne pas trop brusquer les élèves et leurs parents qui sont souvent les plus attachés à cette échelle. Comme le précise Alain DIGER, doyen des inspecteurs pédagogiques de l’académie d’Orléans-Tours et instigateur d’une expérimentation en cours sur l’évaluation, l’objectif n’est pas “de faire disparaître la note pour le plaisir de la faire disparaître, mais d’en promouvoir un usage raisonné pour renforcer la qualité des apprentissages”. La note sert en effet aujourd’hui “davantage aux élèves à se situer les uns par rapport aux autres qu’à identifier les points sur lesquels ils doivent concentrer leurs efforts pour progresser. Par ailleurs, la note, en exacerbant la compétition au sein de la classe, véhicule son lot de vainqueurs mais aussi de vaincus. Elle amplifie les inégalités scolaires et renforce le déterminisme social, des effets délétères dont le système éducatif français souffre exagérément” [TESTARD-VAILLANT, 2016].

Pour ce faire, il convient cependant de se doter de nouveaux outils permettant à l’élève de profiter au maximum de ces exercices afin d’engranger des conseils lui permettant de progresser et ainsi retrouver le sens originel d’évaluations résolument formatives.

L’évaluation par les pairs

Ce type d’évaluation connaît un renouveau depuis quelques années dans la dynamique des MOOC (massive open online course) qui rassemblent parfois plusieurs milliers de participants. Dans ces conditions, impossible d’envisager une correction traditionnelle des copies. Ce qui fonctionne (plus ou moins bien) dans le cadre de formations en ligne pour adultes n’est cependant pas directement transposable dans le cadre d’une salle de classe de l’enseignement primaire et secondaire.

Dans l’idéal, les concepteurs de MOOC demandent à leurs participants de corriger entre deux et cinq copies afin de favoriser la multi-correction et objectiver l’évaluation. Un tel système est néanmoins difficilement envisageable si les copies ne sont pas dématérialisées. De même, le contexte de la salle de classe n’est pas forcément favorable à ce genre de pratique. Les relations interpersonnelles risquent en effet de biaiser les corrections des élèves. Une procédure d’anonymisation des copies et des correcteurs serait donc bienvenue, ce qui demande encore une fois une organisation assez lourde.

Par conséquent, si l’évaluation par les pairs peut permettre de gagner beaucoup de temps à l’enseignant et constituer un exercice formateur pour les élèves, elle nécessite une procédure précise qui ne peut pas être improvisée. Des idées intéressantes peuvent notamment être empruntées chez les praticiens de la Twictée où l’évaluation ne donne pas nécessairement lieu à une note, mais pour laquelle les élèves-correcteurs sont chargés d’identifier des types d’erreur, puis de proposer des “Twoutils” permettant de corriger la production initiale. Ainsi, l’élève-producteurs et l’élèves-correcteur ne sont plus seulement dans un rapport d’évaluation, mais bien dans une démarche collaborative d’apprentissage.

Les outils numériques

Si les outils numériques permettent de gagner beaucoup de temps dans le cadre d’évaluations automatisées (cf. développement ci-dessus), ils peuvent également s’avérer tout aussi efficaces dans le cadre d’évaluations nécessitant des réponses complexes et rédigées par les élèves, mais aussi des appréciations tout aussi développées de la part du correcteur.

Depuis quelques années, avec notamment le développement d’assistants personnels intelligents tels que Siri ou Cortana, les solutions de reconnaissance vocale se sont largement démocratisées. Google Doc propose par exemple un outil gratuit appelé “Saisie vocale” tout à fait convaincant. Si vous souhaitez néanmoins utiliser un outil encore plus performant, il est possible d’investir quelques dizaines d’euros dans la gamme Dragon Naturally Speaking de Nuance qui permet de personnaliser l’outil à votre voix ainsi qu’à votre style d’écriture et donc améliorer ses performances au fur et à mesure des utilisations.

Grâce à ce logiciel, terminé les commentaires gribouillés dans la marge ! Il suffit désormais de lire la copie et de la commenter oralement en vous contentant d’ajouter progressivement des numéros en face des éléments corrigés.

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Après deux années de pratique, cette technique m’a non seulement permis de diminuer sensiblement le temps de correction des travaux d’écriture, mais je me suis également rendu compte que j’étais beaucoup plus précis et disert dans mes commentaires, formulant ainsi plus facilement des conseils et des propositions de reformulation à mes élèves.

Une fois la correction terminée, selon l’équipement de vos élèves, vous pouvez :

  • Envoyer la fiche d’évaluation aux élèves par mail,
  • Imprimer la fiche d’évaluation et la glisser dans la copie.

Dans le cas de copies rédigées directement sur un logiciel de traitement de texte (qu’il s’agisse de Google Doc, Word ou bien OpenOffice Writer selon l’équipement personnel des élèves ou des salles informatiques de l’établissement), il est également possible d’aller encore plus loin car tous ces outils sont désormais dotés de solutions de commentaires intégrés. Il n’est donc plus nécessaire de distinguer la copie de la fiche d’évaluation et vous pouvez directement dicter vos commentaires qui apparaîtront sous la forme de capsules en marge de la production des élèves. Par ailleurs, dans le cadre d’une évaluation formative, les élèves peuvent répondre à vos commentaires afin d’améliorer progressivement leur travail :

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III. Les pistes de solutions pour gagner en efficacité

Si les dispositifs précédents visaient avant tout à gagner du temps dans l’activité fastidieuse de correction, ils ne sont pas dénués d’ambition pédagogique. Que ce soit pour l’évaluation automatisée, l’abandon de la notation pour les évaluations formatives, l’utilisation d’un outil de reconnaissance vocale… l’objectif principal reste de mettre l’évaluation au service des apprentissages.

En effet, comme le rappelle Renald LEGENDRE dans son Dictionnaire actuel de l’éducation : “Évaluer, c’est comprendre, éclairer l’action de façon à pouvoir décider avec justesse de la suite des évènement. Il s’agit donc bien d’une action qui ne se limite pas à contrôler la maîtrise de connaissances et compétences à un moment donné, mais bien d’une activité essentielle inscrite dans un processus d’apprentissage permettant non seulement de valider une étape, mais aussi toujours de préparer la prochaine.

C’est dans cette perspective que les solutions suivantes ont été pensées.

L’auto-évaluation

L’auto-évaluation peut être entendue dans plusieurs sens.

Le premier qui vient à l’esprit est souvent celui qui consiste à demander à l’élève lui-même d’évaluer sa production avant que l’enseignant ne le fasse. L’intérêt pédagogique d’une telle pratique consiste à inviter l’élève à porter un regard critique sur son travail en espérant lui faire prendre conscience des éventuelles limites de sa préparation. Si cela fonctionne parfois, il n’est cependant pas rare d’être confronté à des remarques déconcertantes d’élèves sur lesquelles l’enseignant aura bien du mal à rebondir : “Je n’ai pas assez travaillé”, “Je n’avais pas compris cette partie du cours” ou encore “J’avais fait l’impasse sur cette question”. Que répondre alors d’autre sinon : “Il faudra davantage travailler la prochaine fois”

La seconde acception de l’auto-évaluation consiste à anticiper cette difficulté en demandant à l’élève de préparer lui-même son évaluation en proposant des questions et des exercices en amont. L’objectif consiste alors à le faire réfléchir sur les connaissances et les compétences attendues à l’issue d’une séquence. Cette pratique a non seulement le mérite de responsabiliser l’élève dans une démarche de co-construction des apprentissages, mais elle permet aussi de dédramatiser l’évaluation encore trop souvent vécue par certains élèves comme un piège qui serait tendu par des professeurs animés d’une constante et macabre volonté d’utiliser leur stylo rouge.

Encore faut-il trouver ensuite le bon dosage entre l’évaluation complètement préparée en amont qui risquerait ensuite de se transformer en épreuve de récitation en classe d’un devoir préparé à la maison et l’auto-évaluation qui permet de rappeler les connaissances et compétences susceptibles d’être évaluées tout en conservant une part de surprise dans le sujet donné. Tout dépend alors du niveau de classe, du degré d’autonomie et de l’avancement dans la formation des élèves.

L’évaluation de confiance

Beaucoup trop d’élèves vivent mal les évaluations et accumulent les échecs car ils ne comprennent pas leurs notes. Ceci est d’autant plus vrai dans les évaluations des tâches complexes pour lesquelles les élèves sont parfois incapables d’expliquer pourquoi ils ont obtenu 12/20 quand leur voisin n’a eu que 7/20. Comment dans ces conditions espérer les faire progresser ?

Force est de constater d’ailleurs qu’il est parfois difficile à un enseignant lui-même de justifier avec précision qu’il ait mis un point plutôt que deux à une question notée sur 3. L’expérience de l’examinateur probablement… Sauf que c’est justement cet élément implicite qui manque à l’élève pour savoir comment passer la prochaine fois de 1 à 2, voire ensuite de 2 à 3. D’où le sentiment d’injustice dramatique qui conduit au découragement des élèves : “De toute façon, avec lui, je n’aurai jamais la moyenne !”

Expliciter ses critères d’évaluation, c’est aussi un acte de formation ! C’est une tâche certes exigeante et chronophage, mais indispensable. Cela implique d’être en mesure pour un enseignant de s’interroger sur les moyens à acquérir pour répondre à un exercice et donc par conséquent d’être en mesure de les expliciter aux apprenants et d’en faire des objectifs d’apprentissage précis. Qu’il s’agisse de dispositifs par niveaux ou par ceintures, ces outils se multiplient actuellement dans les salles de classe mais entraînent des difficultés matérielles pour en assurer le suivi.

Pour une évaluation véritablement différenciée

Dans un système éducatif parfait, l’élève pourrait avancer à son rythme et n’être évalué que lorsqu’il est prêt. Si de telles expérimentations existent à l’école primaire où la gestion du temps de classe et des élèves est plus souple, dans la réalité de la plupart des classes du secondaire, il faut avancer le programme et bien souvent enchaîner les chapitres et notions à un rythme effréné.

A défaut de pouvoir revenir sur les connaissances d’un chapitre à l’issue d’une évaluation de connaissances, il devrait pourtant être envisageable d’étirer davantage le temps d’apprentissage des compétences que l’on sait indispensables pour la construction des savoirs à venir. Ainsi, on pourrait probablement éviter d’accumuler les lacunes années après années dans un système actuellement découpé en niveaux de classe où l’élève n’est pas obligé de maîtriser toutes les compétences exigées pour passer à la classe supérieure, mais où les enseignements ultérieurs reposeront bien quant à eux sur des bases supposées acquises.

Encore une fois, pour ce faire, il convient de se doter d’un véritable outil qui permette à l’élève de ne pas refermer sa copie en essayant de se persuader que le prochain devoir sera un nouveau départ, mais qui lui permette plutôt de se fixer des objectifs précis à travailler jusqu’à la prochaine évaluation dans un esprit de progression permanent.

Telles sont les ambitions de l’application de suivi des élèves…


IV. Vers une application de suivi des élèves

Afin de mettre en oeuvre les dispositifs d’évaluation évoqués précédemment, de nouveaux outils sont nécessaires. La généralisation des évaluations par compétences à l’école primaire et au collège a été accompagnée de la multiplication des applications permettant d’en suivre l’avancement. Les espaces numériques de travail (ENT) proposent quasiment tous leur solution et des logiciels complémentaires tels que SACoche sont désormais largement diffusés. Et pourtant, aucun de ces outils n’est parvenu à me convaincre après plusieurs mois de recherche, d’essais, et de bricolage.

D’où cette proposition mise à la disposition des collègues qui voudront s’en emparer, dans l’attente d’un éditeur susceptible d’en proposer une version encore plus fonctionnelle, ergonomique et adaptable. Les principales fonctionnalités de cet outil sont en effet pensées pour une utilisation dans le cadre d’un enseignement d’histoire-géographie en lycée, mais elles peuvent aisément être adaptés à d’autres cycles et disciplines.

Cahier des charges

Au fur et à mesure des essais sur les différents outils existants, j’ai construit une liste des fonctionnalités qui me semblent indispensables à la mise en oeuvre d’un système d’évaluation positive et participative.

  • Simple, ergonomique et accessible
    • L’outil doit être utilisable à la fois par l’enseignant, ses élèves, mais aussi les parents ;
    • Il doit permettre une identification simple et rapide (à partir d’une simple adresse mail, mais aussi des réseaux sociaux) ;
    • Il doit pouvoir être consulté et modifié autant sur PC, que sur tablette et smartphone ;
    • Il doit donner la possibilité aux utilisateurs de recevoir une notification (ou bien un mail) à chaque modification de son tableau de bord ;
    • Il doit être gratuit.
  • Ludique, interactif et collaboratif
    • Il doit permettre à l’élève et à ses parents d’identifier rapidement et facilement les points forts et les axes de travail d’un élève à l’aide de tableaux, graphiques et couleurs ;
    • Il a pour ambition de devenir un outil central dans la communication entre l’enseignant, l’élève et ses parents. Par conséquent, bien que l’enseignant soit le seul à bénéficier de droits d’écriture, les élèves et les parents doivent pouvoir ajouter facilement des commentaires ;
    • Il est notamment utilisé pour mieux différencier les apprentissages et ainsi aider l’élève et l’enseignant à adapter les évaluations en fonction du parcours de chacun ;
    • Par ailleurs, il doit pouvoir être utilisé par l’enseignant comme un véritable outil de diagnostic le plus objectif possible lui permettant de préparer les bulletins et conseils de classe.
  • Évolutif
    • Il doit être en mesure de s’adapter au parcours d’apprentissage individuel de chaque élève ;
    • Il a d’ailleurs pour ambition d’aider les élèves et leurs parents à prendre conscience de la progression des compétences et résultats au fur et à mesure de l’année afin de lutter contre le sentiment de dévalorisation qui précède le décrochage scolaire ;
    • Il est également possible de conserver cet outil sur plusieurs années pour permettre de suivre l’évolution des compétences d’un élève non seulement sur une année, mais aussi à l’intérieur d’un cycle ;
    • Enfin, il a pour ambition d’être suffisamment malléable pour être adapté par d’autres collègues, dans d’autres disciplines et avec d’autres compétences, en modifiant simplement et rapidement quelques paramètres.

Présentation des principales fonctionnalités de la version bêta

Dans l’attente d’une application plus professionnelle, cette première version du tableau de suivi des élèves a été construite à l’aide du logiciel gratuit et en ligne Google Sheet.

Chaque élève possède son fichier anonymisé auquel il peut accéder depuis le blog de classe.

Seul l’enseignant possède des droits d’écriture sur le fichier, mais l’élève et ses parents ont la possibilité d’y collaborer en ajoutant des commentaires directement sur le fichier (l’enseignant reçoit alors un courriel automatique l’informant d’une modification apportée au fichier).

Ce fichier est composé de plusieurs onglets :

  • La feuille de synthèse constitue la page principale. Elle se présente sous la forme d’un tableau de bord de l’élève qui permet d’identifier rapidement (à l’aide de graphiques et tableaux) les points forts et les axes de travail de l’élève. Toutes les informations sont automatiquement mises à jour à partir des informations recueillies sur les autres feuilles au fil des évaluations. 

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On y trouve notamment :

    • Un graphique de suivi des activités préparatoires ;
    • Un graphique de suivi des évaluations de connaissances ;
    • Un graphique de suivi des compétences liées aux exercices type-bac (composition et étude critique de documents dans le cadre de cette fiche de suivi créée pour l’histoire-géographie en niveau lycée) ;
    • Un graphique de suivi des autres compétences travaillées en classe ;
    • Un graphique représentant le nombre d’activités de remédiation et de valorisation réalisées (avec un objectif ciblé de 10 activité par trimestre).
    • Un tableau de synthèse des appréciations trimestrielles. Quelques jours avant le conseil de classe, chaque élève est en effet invité à compléter ce tableau en analysant lui-même ses résultats. Une discussion peut alors s’engager avec l’enseignant afin de proposer une appréciation co-construite et ainsi mieux comprise et acceptée par l’élève.

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  • La feuille de suivi des évaluations des activités préparatoires permet d’identifier rapidement les résultats chiffrés et automatisés des activités préparatoires réalisées en autonomie. S’agissant d’activités notées, la note de l’élève est systématiquement associée à la moyenne du groupe. Une colonne “remarques” permet de commenter ponctuellement ces résultats afin de féliciter l’élève ou lui conseiller des activités de remédiation.

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  • La feuille de suivi des évaluations de connaissances fonctionne exactement sur le même principe que la feuille précédente.

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  • La feuille de suivi en cours de formation permet de mettre en oeuvre les principes de l’évaluation formative développés précédemment dans cet article. Il s’agit d’assurer un suivi des exercices et activités réalisées en cours de formation par l’élève afin d’atteindre ses objectifs individuels fixés entre chaque évaluation sommative. Nous conservons ainsi une trace du parcours d’apprentissage de chaque élève afin de l’accompagner au mieux dans sa progression. Il existe deux possibilités pour compléter ce fichier :
      • Directement par l’enseignant, en classe, qui peut ajouter des remarques au quotidien lorsqu’un élève réalise un exposé, s’investit particulièrement dans une activité ou à l’inverse se fait remarquer pour des bavardages, oublie son matériel…
      • Sur proposition de l’élève qui demande un exercice facultatif pour s’entraîner ou bien réalise une activité complémentaire (quiz de révision, fiche de synthèse sur une notion, plan détaillé de composition…) à mutualiser avec les autres élèves.

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  • Les feuilles de suivi des évaluations par compétences sont les éléments qui nécessitent le plus d’adaptation d’une discipline à l’autre, voire d’un enseignant à l’autre. L’exemple disponible sur ce fichier bêta concerne la composition et l’étude critique de documents en histoire-géographie. Elles s’organisent de la façon suivante: 
      • A chaque fois qu’un élève réalise une composition en situation d’évaluation sommative, sa production est corrigée à partir d’une grille de compétences qui lui permet de se situer sur une échelle à 3 niveaux (aussi appelées ceintures). Ainsi, il lui est possible de progresser étape par étape en fonction de son niveau de départ, en connaissance des critères d’évaluation, et en visualisant directement ce qui est attendu de lui pour atteindre le niveau suivant.
      • Pour valider un niveau, le professeur ajoute simplement le chiffre “1” et la case correspondante se colore automatiquement en vert. Lorsque le niveau n’est pas atteint, il lui suffit d’ajouter le chiffre “0” et la case se colore alors en rouge. La colonne “remarques et conseils” lui permet de commenter la copie au fur et à mesure de la lecture (notamment à l’aide d’un logiciel d’assistance vocale pour gagner encore plus de temps).
      • A l’issue de la correction, l’enseignant est invité à remplir un tableau de synthèse pour guider la rédaction de son appréciation générale (points forts, limites, objectifs pour la prochaine évaluation…).
      • Il peut alors soit imprimer ce document (format A4) afin de le glisser dans la copie de l’élève, soit l’envoyer directement par mail à l’élève.
      • Il convient également de noter l’existence d’un quatrième niveau de compétence qui n’est pas défini à l’avance par l’enseignant mais qui peut permettre à des élèves de dépasser les attentes d’un niveau de Terminale et ainsi les inviter à faire preuve d’autonomie en leur laissant un espace de liberté pour approfondir leurs activités.
      • Enfin, une feuille de suivi des compétences par exercice permet de suivre l’évolution évaluation après évaluation et d’illustrer visuellement la progression de l’élève au fil des entraînements.

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Cet outil a ensuite pour ambition d’être appliqué de la même façon pour d’autres exercices en fonction des disciplines et des niveaux de classe. Par ailleurs, une autre feuille permettra à l’élève de solliciter une validation d’autres compétences mentionnées dans les instructions officielles (pratique de l’oral, utiliser les TIC, mener à bien une recherche, etc…).


Conclusion

L’outil proposé est actuellement en phase de test. Un bilan de l’expérimentation sera réalisé d’ici quelques mois à partir de témoignages d’élèves et de parents afin d’en proposer une version plus élaborée. L’idéal serait cependant de pouvoir élargir l’expérimentation en proposant d’autres modèles de feuilles de suivi de compétences adaptées à un maximum de disciplines, de niveaux et d’exercices. N’hésitez pas à proposer et mutualiser les vôtres en me contactant via les réseaux sociaux ou bien en utilisant le formulaire de contact de ce blog.


Orientations bibliographiques

  • Laurent FILLION, “Évaluer par paliers : pourquoi ? Comment ?”, sur le blog Peut mieux faire, 6 juillet 2016 [consulté le 03 août 2016].
  • Stéphanie FIZAILNE, “Classe inversée : Évaluer pour mieux apprendre, in Le Café Pédagogique, 07 juillet 2015 [consulté le 03 août 2016].
  • François JARRAUD, “Clic 2016, Quand la classe inversée réinvente l’évaluation”, in Le Café Pédagogique, 07 juillet 2016 [consulté le 03 août 2016].
  • Lucie MOTTIER-LOPEZ, Évaluations formatives et certificative des apprentissages, Enjeux pour l’enseignement, Editions de Boeck, 2013.
  • Jean-Pierre NOSSENT, « Évaluation ou contrôle, repères pour l’éducation permanent », in Analyse de l’IHOES n° 63, 15 mars 2010 [consulté le 03 août 2016].
  • Georgette NUNZIATI, “Pour construire un dispositif d’évaluation formatrice”, in Cahiers Pédagogiques, n° 280, janvier 1990 [consulté le 03 août 2016].
  • Laurent LESCOUARCH, « Quelle évaluation pour quelle pédagogie ? », sur le blog Psychologie, éducation & enseignement spécialisé, septembre 2007, [consulté le 03 août 2016].
  • Olivier REY et Annie FEYFANT, “Evaluer pour (mieux) faire apprendre”, in Dossier de veille de l’IFE, n° 94, Septembre 2014 [consulté le 03 août 2016].
  • Philippe TESTARD-VAILLANT, “”Comment mieux évaluer le travail des élèves ?”, in CNRS, Le Journal, 18 mai 2016 [consulté le 03 août 2016].

Les ressources pour une classe inversée dans les autres disciplines…

Etant moi-même professeur d’histoire-géographie, je me suis concentré sur le recensement des ressources disponibles dans cette discipline. Le site est cependant à la disposition des collègues qui souhaiteraient constituer un outil similaire dans leurs disciplines respectives.

N’hésitez pas à me contacter en utilisant les réseaux sociaux mentionnés à droite de cet écran ou dans la rubrique « contact » du blog.

Education & Numérique

Depuis quelques années, les applications en ligne permettant de créer facilement et rapidement des exerciseurs se multiplient. Elles ne présentent cependant pas toutes les mêmes fonctionnalités et l’une des difficultés consiste désormais à choisir le bon outil en fonction de ses objectifs pédagogiques et de son matériel. La série d’articles rassemblés dans la catégorie « Quiz et exerciseurs » a pour ambition de vous aider dans ce choix.


Présentation générale

Education & Numérique est un projet français, collaboratif, gratuit, open source, sous licence Creative Commons… soit autant de raison préliminaires de soutenir cet outil porté par une association !

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Mais le principal intérêt de cet outil consiste à proposer la construction d’activités guidées en plusieurs étapes.

Il ne s’agit donc pas d’un outil à utiliser lorsque vous voulez simplement proposer un QCM à vos élèves (Learning Apps est alors beaucoup plus simple), mais d’un outil qui vous permet de proposer à vos élèves de véritables parcours d’apprentissage :

  • mobilisant plusieurs ressources,

  • nécessitant plusieurs types d’activités (QCM, QRM, textes à trou, etc.)

  • mettant en œuvre une progressivité avec des ressources mises à la disposition de l’élève au fur et à mesure de son avancement.

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Points forts

  • Gratuit
  • Un catalogue bien organisé permettant de trier les activités par discipline et par niveau, mais aussi de rechercher des activités par mots-clefs.
  • Une interface ergonomique et sans fioriture lors de la publication des activités.
  • Les activités peuvent intégrer de très nombreux médias (pièces-jointes, images, vidéos, sons…)
  • La possibilité de créer rapidement un parcours d’apprentissage simple.

Points faibles

  • Les types d’activités sont limités (QCM (une seule réponse possible), QRM (plusieurs réponses possibles), textes à trous, et « glisser-déposer ».
  • Une interface d’édition un peu complexe, pas toujours intuitive, qui demande de consulter les tutoriels lors de la prise en main.
  • Il n’est actuellement pas possible d’obtenir les résultats des élèves afin de les exploiter.

Tutoriels

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Exemples

Une explication de texte étape par étape

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Des entraînement à la compréhension orale en langues

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Des modules de révision pour les examens

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La PEPS au 1er congrès francophone sur la « classe inversée »

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Je serai présent au 1er congrès francophone sur la « classe inversée » organisée par l’association Inversons la Classe! à Paris du 1er au 3 juillet 2016 et j’animerai notamment deux ateliers :

  1. Un atelier visant à présenter une séquence en situation de classe inversée en Histoire-Géographie (le vendredi 1er juillet de 11h55 à 12h50). 
  2. Un atelier visant à présenter l’utilisation de Google Drive en situation de classe inversée (le dimanche 3 juillet de 14h30 à 15h15). 

Les participants à cet atelier peuvent retrouver mes supports de communication ci-dessous :

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Support de présentation d’un exemple de séquence inversée en HG

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Support de présentation de l’atelier sur l’utilisation de Google Drive en situation de classe inversée

Tutoriel sur l’utilisation de Google Drive en situation de classe inversée

Retrouvez également tous les tutoriels des outils présentés lors du congrès sur la chaîne You Tube de l’association Inversons la classe!

Formation académique « Différenciation et innovation »

Cette formation s’inscrit dans le cadre du Plan Académique de Formation en Histoire-Géographie dans l’Académie de Dijon.

Séance plénière

Dix questions pratiques pour mettre en oeuvre sa première classe inversée

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Cliquez sur le lien pour accédez au support de présentation en séance plénière


Ateliers

  • MISSION 1 : Créer un Formulaire d’accompagnement dans l’acquisition des connaissances avec Google Formulaire.
  • MISSION 2 : Créer un parcours pédagogique complet avec Canvas.

Et maintenant, à vous de jouer…

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La PEPS chez Nipédu

C’est le podcast éducatif qui monte depuis quelques mois.

Animé par Régis Forgione, Fabien Hobart et Nicolas Durupt, Nipédu propose chaque semaine des émissions sur les questions d’éducation et de numérique qui rassemblent de plus en plus de P’Auditeurs.

C’était donc un véritable plaisir de pouvoir partager un moment avec eux afin de présenter quelques caractéristiques de la PEPS au milieu d’autres projets formidables croisés lors du Forum des Enseignants Innovants.

On attend avec impatience leur prochaine émission consacrée à la Semaine de la Classe inversée.

Forum des enseignants innovants 2015

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La pédagogie participative et sociale a eu l’honneur d’être sélectionnée parmi les lauréats du 8ème forum des enseignants innovants et de l’innovation éducative qui se tient à Paris les 4 et 5 décembre 2015.

Cet événement organisé par Le Café Pédagogique en partenariat avec l’Education nationale, la région Île-de-France, Microsoft, Canopé et le journal Libération rassemble une centaine d’enseignants qui s’illustrent par leur capacité d’innovation et d’initiative au service de la réussite des élèves.

A cette occasion, les utilisateurs et les accompagnateurs de la #PEPS se sont mobilisés pour la création de ce poster qui sera présenté aux membres du jury :

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Et je tiens tout particulièrement à remercier tous ceux qui ont accepté de témoigner dans le cadre de ce forum :

Inauguration de la foire aux ressources numériques éducatives

Début novembre 2015, la ministre de l’Education nationale a fait des annonces importantes dans le journal Les Echos à propos des ressources numériques qui doivent accompagner la réforme du collège et la mise en oeuvre des nouveaux programmes.

Foire aux ressources numériques

Selon Najat Valaud-Blekacem, les enseignants disposeront à la rentrée 2016 d’une « banque de ressources disciplinaires » et d’« applications mobiles » pour mettre en oeuvre les nouveaux programmes scolaires. Par ailleurs, ils pourront dans le cadre de leur liberté pédagogique bénéficier d’une dotation calculée sur le nombre d’élèves pour acheter d’autres ressources numériques. Enfin, des ressources venant de grands établissements culturels et scientifiques, mais également « des ressources de soutien scolaire« , enrichiront l’offre numérique et seront mises à disposition des enseignants et des familles sur un portail dès la rentrée scolaire.

Face à cette farandole d’annonces, les chiffres partent dans tous les sens et finissent par donner le tournis : 1 milliard d’euros pour le numérique à l’école, dont seulement 192 millions en 2016, pour une montée en puissance envisagée en 2017 et 2018 (soit après les élections présidentielles et législatives… sous condition bien entendu d’être encore au pouvoir et de bénéficier d’un contexte économique favorable). Concernant plus précisément les ressources numériques, 3 millions d’euros sont prévus pour les applications mobiles, 14 millions pour les collèges du plan numérique, 30 euros par élève et par an pour d’autres ressources, et 13 millions pour soutenir la filière e-éducation.

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Un financement obscur

Le problème avec tous ces chiffres, c’est que l’on ne précise évidemment jamais vraiment s’ils valent pour une année ou pour plusieurs, ni s’ils sont cumulatifs ou imbriqués les uns dans les autres. L’objectif étant avant tout de faire rêver les industriels, les éditeurs, les parents, voire quelques profs, en espérant que personne ne sorte sa calculette pour faire le tri et les comptes.

Ce n’est pas le cas du président de l’Association française des industriels du numérique de l’éducation et de la formation (Afinef) Hervé Barredon qui, dans ce qu’il convient désormais d’appeler un tsunami numérique, nage à contre-courant et regrette la modestie de l’enveloppe budgétaire consacrée aux ressources numériques au regard des manuels papier dont le renouvellement est censé engloutir 150 millions d’euros. Dès lors, les annonces du ministère deviennent plus confuses : les 150 millions d’euros ne seraient pas réservés à la seule édition des manuels papiers, de nouveaux appels à projet devraient être lancés (quand ? pourquoi ?) et l’enveloppe totale consacrée aux ressources numériques serait en fait de 40 millions d’euros ! Le ministère rappelle en effet qu’aux 18 millions consacrés aux ressources numériques, il faut ajouter les 3 millions sur les applications mobiles, les 5 millions pour les ressources issues de grands établissements culturels et scientifiques, mais aussi 14 millions pour l’achat de ressources complémentaires.

Mais là encore, la cohérences des chiffres interroge puisqu’il a été promis 30 euros par an et par élève en ressources numériques complémentaires, ce qui représente un budget total de 300 millions d’euros pour les plus de 10 millions d’élèves scolarisés à l’école et au collège (les lycéens étant exclus pour le moment de ces promesses mirobolantes). J’ai beau refaire le calcul dans tous les sens, je ne parviens pas à comprendre comment le ministère parvient à 14 millions en multipliant 30 par 10 millions…

Et encore de nombreuses interrogations

Il n’y a d’ailleurs pas que sur la question budgétaire que la réaction des éditeurs recueillie par Marie-Christine Corbier est pour le moins réservée. D’autres questions lancinantes sont en suspens concernant les délais, l’organisation et la qualité des ressources proposées.

Les éditeurs ont en effet jusqu’au 4 décembre pour candidater à un appel d’offre dont les résultats seront connus fin janvier 2016. Ils sont donc censés ensuite produire des ressources pour les classes de CM1 jusqu’aux classes de Troisième (soit 6 niveaux de classe…) en seulement quelques semaines afin de les présenter aux enseignants en juin et de les rendre utilisables en septembre 2016. Bien que le ministère argue de discussions anciennes avec les éditeurs en réponse aux accusations de l’opposition qui crie à l’impréparation et à la précipitation, il est tout de même assez illusoire d’imaginer que des sociétés privées aient investi des moyens gigantesques par anticipation d’un appel d’offre que même Hervé Borredon, en sa qualité de président de l’association française des industriel du numérique de l’éducation et de la formation supposé bien informé, déclarait craindre « qu’il ne sorte pas« …

Par ailleurs, les expériences récentes dans le domaine des ressources numériques ont de quoi laisser songeur quand on apprend que le ministère de la Culture a officiellement lancé sans s’en rendre compte en octobre 2015 une plateforme d’images d’art qui existe déjà depuis plus d’un an dans une version plus riche, plus précise et plus pratique.

Qu’en sera-t-il de ce nouveau portail promis aux enseignants, aux élèves et à leurs parents à la rentrée 2016 alors qu’il existe déjà depuis quelques années un portail appelé éduthèque dont les potentialités sont encore loin d’être totalement exploitées ?

Qu’en sera-t-il également du lycée qui est pour le moment complètement délaissé par la réforme et ce plan numérique… mais qui devra pourtant accueillir très rapidement les élèves qui sortiront des collèges devenus numériques et connectés ?

Quel avenir enfin pour un établissement public national tel que le CNED lorsqu’il est annoncé que « des ressources de soutien scolaire » seront proposées gratuitement en ligne par l’éducation nationale ? Cela signifie-t-il que le gouvernement a décidé d’attaquer frontalement les dizaines d’entreprises de soutien scolaire privées qui se multiplient sur le territoire national ?

Vers une synergie des talents ?

En juillet 2014, nous avions déjà publié un appel à la modernisation des ressources scolaires sur le site de la PEPS. Depuis, force est de constater que l’offre s’est largement étoffée.

Les éditions Magnard ont par exemple accepté de suivre le pari d’un renouvellement du modèle économique dont j’esquissais alors les grandes lignes. Depuis la rentrée 2015, le nouveau manuel de Seconde en histoire et géographie propose des ressources numériques qui ne sont plus supplémentaires, mais bien complémentaires du manuel papier, constituant ainsi un produit d’appel de qualité, disponible facilement et gratuitement en ligne.

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La société Pythagora poursuit également son développement en proposant régulièrement de nouvelles ressources convaincantes et novatrices dans l’attente du marché numérique à venir qui devrait lui permettre de poursuivre la production de nouvelles séries adaptées aux nouveaux programmes scolaires.

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Mais c’est aussi le cas du site Les Bons Profs qui associe des ressources gratuites très utiles à une offre de soutien scolaire payante en ligne ; ou encore du site Afterclasse développé par LeLivreScolaire.fr dont l’application mobile a été plébiscitée par les élèves l’année dernière.

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Il faut également rendre hommage aux centaines de talents individuels chez les enseignants qui produisent de manière artisanale des milliers de ressources numériques adaptées aux attentes de leurs élèves et dont le travail mériterait d’être recensé et valorisé par l’institution.

L’idéal serait peut-être finalement de prendre un peu le temps de réfléchir aux synergies qui pourraient naître de la rencontre de tous ces acteurs qui possèdent respectivement une partie de la solution pour le projet numérique de demain…